Loto du patrimoine. Il faut sauver la tour du château de Montagu dans l’Essonne
Afin de sauver la tour du château de Montagu à Marcoussis, dans l’Essonne, la fondation du patrimoine va dédier 77 000 euros issus du loto du patrimoine à des travaux urgents de restauration.
C’est un coup de pouce de 77 000 euros qu’a promis, ce lundi 20 décembre, la Fondation du patrimoine au Château de Montagu à Marcoussis dans l’Essonne. Une enveloppe tirée du Loto du patrimoine qui servira à restaurer en urgence une tour qui menace de s’effondrer. En effet, comme le précise la fondation créée et dirigée par Stéphane Bern, le sommet de la tour aurait été « fragilisée par le démontage du château au XIX siècle ». Malgré des premiers travaux de restauration, « le ciment qui protégeait les pierres est en partie tombé et l’eau s’infiltre dans le mur ». Ce qui fait craindre un effondrement de l’unique tour restante.
Une campagne de dons et 200 000 euros de mécénat
Afin de restaurer ce qui reste du château de Montagu, la fondation du patrimoine a également lancé une collecte de dons et de mécénat. Total Énergies Foundation a notamment apporté un soutien de 200 000 euros qui viendra s’ajouter aux 80 000 euros de dons espérés. De quoi financer une partie des travaux dont le budget global est estimé à 2,3 millions d’euros. Le chantier de restauration de la tour devraient débuter en début d’année prochaine et aboutir en septembre 2022. Des travaux de consolidation des maçonnerie, de charpente et de d’étanchéité de la toiture sont notamment prévus. Un escalier extérieur devrait également être édifié afin de permettre aux futurs visiteurs d’accéder à tous les étages de la tour.
Un château vieux de 600 ans
Bâti il y a plus de 600 ans par Jean de Montagu, le château de Marcoussis fut considéré comme l’une des plus belles œuvres architecturales érigée au cours du règne de Charles VI. À la fois forteresse militaire et lieu d’habitation, le château fut dévasté et rendu inhabitable peu après la révolution, en 1792. Une quinzaine d’années plus tard, le propriétaire fit le choix de raser l’édifice vraisemblablement pour revendre ses pierres en grès taillé, de forte valeur à l’époque, autant que pour éviter qu’il ne soit transformé en prison d’État. Aujourd’hui, il ne reste plus qu’une tour trônant, tant bien que mal, sur un champs de ruine qui rappelle l’agencement et la majesté de ce qui fut l’une des résidence les plus prisée des rois de France.
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